Publié le 26 Février 2017

Extrait émission "Le monument préféré des Français"

La main à la pâte !
Au moulin papetier Richard de Bas, édifice datant du XVe siècle, on met littéralement la main à la pâte. Après la visite vient le temps de la pratique.
 
Situé près d’Ambert, le moulin papetier Richard de Bas perpétue une tradition datant du XVe siècle. Ici, les chiffons lacérés sont déposés dans les piles, sorte d’auges en pierre. Des maillets, dont certains sont munis de clous, réduisent le tissu en bouillie ; d’autres décrivent inlassablement un mouvement vertical pour rendre la pâte homogène. Trente-six heures sont nécessaires pour obtenir une belle pâte. Durant la dernière heure, on ajoute à la pâte une sorte de colle à base de résine de pin.

Une fois la pâte versée dans une grande cuve remplie d’eau tiède, les papetiers la puisent dans une forme pour donner naissance à la feuille proprement dite. Ce geste précis de va-et-vient doit être parfaitement maîtrisé pour obtenir une feuille au grammage voulu. D’autres opérations conduisent la feuille fraîche à l’égouttage, au séchage puis au laminage… C’est cette opération de création de la feuille que le visiteur est invité à mettre en pratique, même s’« il est difficile de réussir tout de suite là où les papetiers œuvrent depuis des années, comme le souligne Pascal, un visiteur réjoui. À la belle saison, il faut prendre le temps de flâner dans les jardins du moulin, où sont cueillies les fleurs incrustées dans les feuilles de papier. Il faut également suivre le chemin des papetiers, le long du ruisseau de Laga, dont l’eau actionne toujours la roue du moulin et les maillets en bois.

 

 

 

 

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Rédigé par Gîte de Nonette, grandeur nature !

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